Le sujet dans son rapport au conflit

Le sujet dans son rapport au conflit : de la violence à la créativité

Bien souvent le conflit est associé à la violence et à la destructivité alors qu’il est pourtant consubstantiel de notre humanité. C’est en effet le refus ou le déni de notre conflictualité, des tensions ou contradictions qui nous traversent, qui peut entraîner la violence : violence dans l'éprouvé individuel, violence dans la relation à l'autre ou aux autres, violence entre groupes… d’autant que le conflit s'inscrit également dans des rapports de position sociale et/ou symbolique.

Selon l’expérience et la représentation que nous en avons, selon la possibilité de développer des modes de traitement et de régulation, le conflit peut être vécu :

soit du côté de la violence, nous renvoyant au risque de :

  • disparaître, s’effondrer ?
  • perdre ou rompre des liens auxquels nous tenons ?
  • cautionner ou amplifier la destructivité ?

soit de l’accès à une créativité possible, offrant l’opportunité de :

  • s’ouvrir au débat et à la controverse, repenser et transformer les échanges au niveau collectif (groupal, organisationnel et social...)
  • s’enrichir de points de vue nouveaux, voir les situations autrement,
  • reconsidérer nos choix et advenir davantage en tant que sujet.

Ce séminaire abordera les questions suivantes :

  • Comment identifier et analyser les tensions et contradictions qui traversent chacun (individu, famille, équipe, institution, groupe social,…) entre violence et créativité ?
  • Comment imaginer des modes de traitement et de régulation pour que le conflit puisse être source de créativité ?

Il s’adresse :

  • à toute personne souhaitant explorer la façon dont s’est structuré son rapport au conflit au travers son histoire de vie.
  • aux professionnels de l’accompagnement, coachs, médiateurs, consultants, mais aussi managers, responsables associatifs ou syndicaux... ; qui sont amenés à intervenir dans des situations interindividuelles ou collectives de conflit, voire de violence.

Il alternera des temps d’implication sous forme de propositions verbales et non verbales mettant en jeu les dimensions à la fois émotionnelles, corporelles, imaginaires (dessin, lignes de vie, mises en scène…) tant à propos de l’histoire de vie de chacun que des situations actuelles auxquelles il est confronté à titre individuel ou collectif et de distanciation par l’analyse et l’élaboration des processus à l’œuvre dans les situations apportées.

Séminaire co-animé par Emmanuel Gratton et Isabelle Nalet